• Bourse : L'Afrique centrale cherche son modèle

    Source: http://www.quotidienmutations.info/ Page du 30 octobre 2009En faisant le bilan des dix ans du marché financier, cette sous région veut profiter des expériences de certaines bourses africaines. De manière symbolique, Essimi Menye a marqué le rapprochement proposé par la Commission de surveillance du marché financier d'Afrique centrale (Cosumaf). En présidant les travaux d'ouverture de l'atelier régional sur le développement du marché financier d'Afrique centrale hier, jeudi 29 octobre, le ministre des Finances a, avec un brin d'humour, prononcé le "rapprochement" entre les deux places boursières qui existent actuellement dans la sous région, la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (Bvmac) dont le siège se trouve à Libreville au Gabon et le marché financier du Cameroun, la Douala Stock Exchange basée à Douala. En apercevant dans la même salle de l'hôtel Akwa Palace les représentants des deux bourses, il a lancé "qu'à partir de ce moment, on vient de faire la fusion des deux marchés". " Nous restons en zone d'apprentissage. On peut donc modeler un marché financier. Il s'agit d'un problème de procédures. Aucun marché ne va absorber l'autre. Pour l'instant, il faut d'abord que les deux marchés puissent fonctionner, c'est ce qui va ensuite guider l'élaboration d'une feuille de route ", a affirmé le ministre des Finances. Pendant que la sous région Afrique centrale cherche encore son modèle de fonctionnement dans le domaine de la bourse, certains Etats et sous régions invités à cet atelier l'ont déjà expérimenté ou connaissent des expériences diverses. Pour le spécialiste français des questions boursières, Louis Thannberger, "il n'y a plus de lieu géographique pour la bourse, mais il y a toujours des lieux géographiques pour les places financières. Ce qu'il faut, ce sont des individus actifs et dynamiques". Celui qui est présenté par le président de la Cosumaf, Alexandre Gandou, comme un "sorcier" de la bourse, fait la démonstration en indiquant par exemple que "la bourse de Paris a été rachetée par la bourse de New York, bien plus la logistique de la bourse de Paris est à Londres". Une autre vision de l'avenir de la bourse est en chantier au sein de la Commission de l'Union africaine où l'idée de création d'une bourse panafricaine fait son chemin. "L'étude qui est déjà réalisée a montré la nécessité d'avoir un programme, une feuille de route assez complète. Cette feuille de route sera finalisée par une étude complémentaire qui va être réalisée à la suite de l'étude que nous avons déjà réalisée en 1998 par le département des affaires économiques de l'Union africaine et qui va permettre de déterminer avec plus de précision les actions et les moyens qu'il faudra mobiliser. Un comité d'experts indépendants a été organisé représentant toutes les institutions boursières et marchés financiers ", explique Abdallah Msa, chef de la division des politiques économiques et la Recherche au sein de la Commission de l'Union africaine. Système d'information " L'objectif n'est pas de supprimer les bourses nationales, c'est de les renforcer, notre objectif n'est pas de remplacer les bourses régionales, faudra les renforcer ", poursuit-il. " De toutes les manières, aujourd'hui on va vers l'intégration. A travers le monde, on le voit par les rapprochements. La sous région Afrique centrale a la chance d'avoir déjà entamé le processus d'intégration économique notamment par le fait que cette sous région a une monnaie unique qui est l'étape la plus difficile à réaliser", soutient le Directeur général adjoint du Conseil déontologique des valeurs mobilières (Cdvm), le régulateur de la bourse du Maroc. Ce dernier poursuit, en faisant une étude du marché financier d'Afrique centrale, que "les deux bourses peuvent fonctionner sans problème. Aujourd'hui, une bourse n'est pas quelque chose de localisée géographiquement, c'est d'abord le système d'information, qu'elle soit à Douala ou ailleurs". Pour expliquer le dynamisme de la bourse de Casablanca, Hicham El Alamy démontre que, d'abord, des sociétés de bourses ont été créées et ont rendu dynamique le marché. Ensuite, il y a eu une modernisation de l'outil (les plates formes électroniques). Toute chose qui fait qu'aujourd'hui la cotation non seulement est électronique mais est décentralisée, c'est-à-dire que les société de bourse ne viennent plus à la place de Casablanca, mais le font par des liaisons spécialisées. Il y a eu, par ailleurs, un programme de privatisation qui a démarré dans les années 90. Beaucoup de sociétés étatiques, précise t-il, ont été privatisées à travers la bourse avec des décotes intéressantes en termes de prix. Et, enfin, les investisseurs étrangers se sont aussi intéressés à cette bourse créée en 1929, et qui compte à ce jour 77 sociétés cotées pour une capitalisation boursière de plus de 70 milliards de dollars. Alors qu'aujourd'hui, deux titres sont côtés sur le marché financier d'Afrique centrale à savoir le titre de l'emprunt obligataire de l'Etat gabonais et celui de la société Prix Import. En attendant le titre de la Société financière internationale (Sfi) dont la note d'information vient de recevoir le visa de la Cosumaf pour un emprunt obligataire de 20 milliards de francs Cfa. Pendant ce temps à Douala, l'on observe la cotation du titre de la Société des Eaux minérales du Cameroun (Semc), de la Socapalm et de Safacam. Lazare Kolyang
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